Léni (19/03/20??)
Le bon pote… ou le gourmand invétéré, selon l’heure de la journée.
Tendre et câlin à ses moments, il est irrésistiblement attiré par les trucs qui puent. Se rouler dans une vieille charogne ? Le bonheur absolu.
Et malgré ça, ses yeux doux font craquer tout le monde sur son passage. Séducteur, même parfumé à la charogne.
C’est au moment des préparatifs pour notre vie nomade — encore sédentaires, mais déjà la tête ailleurs — que Ness, Martin et moi avons décidé d’agrandir la famille. Enfin… pour Ness, ça ne s’annonçait pas simple.
Les 20 ans de Martin approchaient, et pour l’occasion, on a filé au refuge animalier du coin. L’idée : adopter un chien. Un compagnon de route, une sécurité pour nos futurs voyages en fourgon.
Dans les allées du refuge, des dizaines de chiens nous regardent passer. Tous avec leur histoire, leur caractère, leur charme. On prend notre temps. Deux d’entre eux nous attirent : une femelle et un mâle, calmes tous les deux.
On demande conseil à la responsable du refuge. On lui parle de la petite femelle, en précisant qu’on a déjà un chat à la maison. Sa réponse est directe : “Avec un chat, ça ne le fera pas. Et la vie en van ne lui conviendra pas non plus.”
Elle nous oriente alors vers le mâle : un chien à l’air triste et soumis, aux yeux profonds.
“Lui, c’est Nando. Il est adorable, il aime les chats, et il s’adaptera très bien à votre future vie de nomades.”
On part faire une balade avec lui. On l’observe, on échange des regards, on prend le temps. Et plus on est avec lui, plus on sent qu’il est fait pour nous.
C’est décidé : on l’adopte.
On remplit les papiers, mais on ne pourra venir le chercher que le lendemain.
Entre-temps, ma voiture tombe en panne. Tant pis : je pars à pied pour le récupérer. Six kilomètres de marche pour aller chercher notre nouveau compagnon.
Quand j’arrive, je demande si ça ira pour lui, de faire tout ce trajet à pattes. “Aucun souci, c’est un Podenco, un chasseur. Il adore marcher.”
Parfait.
Arrivés à l’appart, un nouveau nom émerge : Léni. Ça lui colle à la peau. Léni, notre deuxième animal, notre nouveau membre de famille.Son âge ? Franchement, on ne sait pas trop.
Quand on l’a adopté en 2022, le refuge nous a dit qu’il avait 5 ans. Mais plusieurs vétos, après l’avoir ausculté, pencheraient plutôt pour 10. Alors, qui dit vrai ? Est-ce que c’est si important au fond ?
Ce qu’on sait, c’est que Léni, c’est pas vraiment le chien de garde de l’année. Il n’aboie presque jamais, sauf peut-être quand il rêve.
Au début, il avait ses petites habitudes d’escapades : il disparaissait parfois 2-3 heures, à la cool. Mais il revenait toujours, comme s’il avait juste besoin d’un petit tour solo.
Aujourd’hui, il est beaucoup plus posé. Il ne s’éloigne jamais bien loin du fourgon. Il va faire un petit tour, puis revient vite s’installer près de nous.
Il s’est parfaitement adapté à la vie qu’on lui a proposée. Tranquille, fidèle, dans son rythme à lui.
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