Ugo (04 août 2022)
Tout a commencé un soir d’été, en fouinant sur Le Bon Coin.
On était en route vers Rochefort, tout près de La Rochelle, à la recherche d’un ancien fourgon de pompier à aménager en cocon roulant…
Quand je tombe sur une annonce : un Renault Master L3H2, du côté d’Auxerre — le pays de Joël Bats, pour les connaisseurs
Ni une ni deux, on change de cap et on fonce direction Auxerre, à bord de Torako Kun, notre bon vieux Hymer Mercedes de 1981 (je vous parlerai de lui un jour, c’est promis).
Arrivés sur place, on découvre un garage sympa, un vendeur encore plus sympa… et surtout : le coup de cœur.
Il me propose de l’essayer.
Et là, la claque :
Quelle douceur de conduite ! Quel silence !
À côté de Torako Kun, on dirait presque un véhicule électrique.
Et puis, il monte à 90 km/h — un vrai luxe quand ton ancien compagnon plafonne à 60.
Je n’ai pas réfléchi longtemps. La réponse est sortie toute seule : oui.
Quelques jours plus tard, me voilà repartie vers Auxerre, seule, en mode expédition : un bus, deux trains, un passage éclair par le métro parisien…
Et enfin, le moment tant attendu : je prends les clés. On fait les papiers. Je grimpe derrière le volant.
Et voilà : Ugo est à nous.
Notre futur habitat. Notre nouveau compagnon de route.
Un fourgon encore brut, mais plein de promesses.
Depuis, on l’a aménagé à notre image.
Deux lits, une cuisine, une douche, des rangements pensés pour notre vie nomade.
Rien de fancy, mais tout ce qu’il faut.
Il nous suit partout. Il a parfois ses petits caprices (un embourbement ici, une panne par-là), mais il est fidèle, robuste, présent.
Il nous porte — au sens propre comme au figuré.
Et chaque fois qu’on reprend la route, c’est avec ce même petit frisson :
On est bien.
On est chez nous.
On est avec Ugo.
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